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pensées

Réflexions, au jour le jour…

Les défis d’une incarnation sur Terre – 03/02/2024

Après 75 ans de pérégrination sur cette Terre, après avoir fondé une famille et exercé du mieux possible mes talents professionnels et en avoir relevé les défis collatéraux, après m’être penché sur l’histoire de notre Humanité, dans ses tribulations et répétitions incessantes des mêmes problèmes, après avoir constaté comment l’espoir occidental (des 12ème et 13ème siècles) d’un « royaume de Dieu sur Terre » s’est évanoui dans les flammes des bûchers, des censures de toutes sortes et des soumissions fatalistes (cf. La servitude volontaire si bien décrite par Étienne de la Boétie), dans la continuité des grandes traditions philosophiques et spirituelles qui ont essayé de guider l’Humanité vers une vie plus  « respectueuse », et compte tenu des avancées des neurosciences et de la physique quantique, j’en suis arrivé aux conclusions suivantes :

  • Le fonctionnement de base de notre cerveau, résultat de nos premiers pas en tant qu’espèce vivante, fondé sur le circuit de la récompense, nous entraîne dans une quête du « toujours plus », que notre mode de vie occidental favorise de nombreuses façons. Cf. le dernier ouvrage de Sébastien Bohler (« Striatum »). Sans une éducation appropriée, qui va développer les circuits neuronaux entre le cortex préfrontal et le striatum, c’est ce dernier qui dictera nos réactions et nos actions au quotidien, sur tous les plans de l’existence, dans la recherche d’un « plus » qui nous satisfera aujourd’hui, mais qui demain, une fois devenu « normal ou habituel» paraîtra insuffisant.
  • Quand on examine toutes les civilisations dont nous avons connaissance, la conclusion qui s’impose rapidement est simple : le groupe qui parvient au pouvoir fait tout ce qu’il peut pour y rester et pour assurer à sa descendance le même statut (3ème stimulus du striatum), et aucune limite à ce pouvoir n’existe, si ce n’est sa propre folie qui fait sombrer le territoire dont il a la charge, et par conséquent sa propre déchéance, dans certains cas.
  • Rares sont les moments dans l’Histoire où un territoire (région, nation, empire) a été organisé et géré pour le bien-être de la population, c’est-à-dire dans la paix et le respect des lois ou règles sociales accordant à chacun une juste place dans le tissu social… La plupart du temps, ceux qui se sont emparés du pouvoir n’ont pas été au service de leur population et dans le respect de la prospérité générale de leur territoire, mais bien au contraire dans une recherche constante de plus de pouvoir et plus de richesses, quête bien éloignée (pour ne pas dire diamétralement opposée) de leurs discours et promesses envers leurs peuples.
  • Les êtres humains qui ont compris ce « grand jeu » ont tenté de faire sécession, un des plus célèbres étant Tchouang Tseu qui, aux alentours du 3ème siècle avant notre ère, proposait déjà à ses contemporains de « s’adapter au monde sans se renier ». Encore faut-il savoir quel est le sens de notre vie sur cette Terre (la réponse étant strictement personnelle) et trouver un moyen de respecter qu’il appelait notre « mandat céleste » dans les contraintes imposées par le jeu social du moment…
  • Les dernières années que nous venons de vivre montrent bien que beaucoup de nos concitoyens n’ont pas acquis la maturité intellectuelle suffisante et ne sont pas parvenus à devenir adultes au sens d’être pleinement responsables de leurs décisions / choix et des conséquences qui en résultent. Comme le développe Alexis Haupt dans son opuscule « La servitude intellectuelle », beaucoup obéissent, chacun espérant tirer tant bien que mal son épingle du jeu dans les limites de son pré-carré, sans se poser plus de question, et surtout ne pas « sortir du lot », car le besoin d’appartenance reste le plus fort (encore un besoin issu de notre biologie ancestrale : pas de salut en dehors du groupe).
  • Seuls quelques irréductibles sont réellement « résistants », au risque de leur vie, car ils ont acquis la conscience que les Lois de la Vie sont
    • le respect (de soi, des autres, de toutes les formes de Vie, de la planète et de la portion d’Univers dont la Terre fait partie),
    • la solidarité (que le règne végétal exprime à sa manière)
    • et l’adage de base « ne pas faire aux autres ce qu’on n’aimerait pas subir de leur part ».
    • Bref, tolérance, bienveillance, compassion, amour…
    • C’est d’ailleurs le message transmis par toutes les grandes Traditions et spiritualités, quand celui-ci n’est pas perverti par les institutions censées l’enseigner.

Ces irréductibles trouvent sens dans leur vie, non pas dans la soumission à un système qui leur accorde une place définie et réductrice de leur être, mais bien dans l’épanouissement de leur être profond en exerçant leurs talents, leur créativité et en participant à leur communauté dans la certitude que c’est ainsi que la Vie peut perdurer pour le bien de tous.

J’en ai déduit qu’une vie sur Terre pouvait être comparée à un apprentissage qu’on pourrait appeler « Devenir grand (responsable) dans le respect de la Vie ». Et cette Terre est un terrain d’expérimentation grandeur nature, où toutes les occasions nous sont données pour que nous devenions conscients de notre responsabilité dans « l’équilibre général » du monde dans lequel nous intervenons, et à tous les niveaux possibles en relevant du mieux possible deux défis majeurs :

  • Nous disposons d’un libre arbitre important, seulement limité par les lois sociales (et encore… quand on voit comment certains détenteurs de l’autorité ne se sentent pas concernées par elles)
  • Et nous avons perdu conscience de notre vraie nature, de notre dimension spirituelle (chacun peut y mettre ce qui lui convient), qui permet de répondre à l’ultime question : « à quoi sert de vivre puisqu’on finit par mourir ? ».

Qu’on le veuille ou non, qu’on en soit conscient ou non, toute notre vie s’organise, consciemment ou inconsciemment, pour tenter de répondre à cette question… et chacun essaie d’y répondre, ou pas…

Pour répondre à votre questionnement, je vous dirai simplement de vous écouter, d’écouter ce que votre cœur et votre corps vous disent, de ne pas situer votre réponse en fonction de l’impact que vous pourriez supposer avoir vis-à-vis du système… c’est votre vie, votre questionnement ô combien humain, qui résonnera chez beaucoup qui s’interrogent comme vous : que faire dans ce monde atteint de folie ? Comment bien agir ? Tout simplement, en vivant chacun NOTRE vie, en cultivant nos talents, en apportant au quotidien notre modeste pierre à l’édifice, en ne doutant jamais de l’intelligence phénoménale de la Vie, qui se joue de nos égos et de nos peurs.

La planète n’est pas en danger, l’Humanité l’est – du moins dans sa partie occidentale – si elle ne remet pas en question sa vision par trop matérialiste – donc réductrice de la Vie.

Le meilleur message que nous pouvons transmettre à nos enfants est l’exemple de notre propre vie, avec ses travers et interrogations, avec les bribes de réponse que nous avons trouvées, et comment nous avons préservé notre âme d’enfant, émerveillé par les beautés de la Vie malgré les épreuves qu’elle nous réserve parfois, car nous avons besoin d’apprendre de nos erreurs et de nos errements…

Le Paradoxe Humain

Le paradoxe humain

Le paradoxe humain… Pas facile ce matin de coucher par écrit mes idées… L’être humain est un être social par excellence, et l’expérience du confinement montre bien combien nous avons besoin de rapports sociaux authentiques et créatifs. Mais ce caractère “social” de l’être humain est aussi un handicap à sa propre réalisation personnelle, en ce sens qu’il est difficile pour un être humain de vivre en dehors des codes et des règles communautaires, sous peine de vivre une certaine forme d’exclusion. Toutes les expériences réalisées sur ce sujet par les psychologues montrent combien il est difficile pour la plupart des personnes “cobayes” de se démarquer d’un comportement collectif, même si ce comportement est incompréhensible ou sans raison objective.

En astrologie, c’est le fameux passage de Saturne – l’être humain devenu adulte, autonome et responsable de lui-même, assumant sa place et ses responsabilités au sein de la communauté – à Uranus, l’être libéré et libérateur, en connexion avec son propre génie, son inventivité, son sens solidaire tout en étant autonome. Avec Saturne, on est dans le respect des cadres, de ce qui a toujours été fait. Avec Uranus, on ose parcourir de nouveaux chemins, inventer d’autres manières de faire, penser autrement.
Dans le Tarot de Marseille, la meilleure illustration de ce libre-penseur, libéré des conditionnements sociaux, est le Mat, qui ressemble plus à vagabond, à quelqu’un qui vit sa légende personnelle plutôt que de se conformer à l’ordre collectif. Il prend donc le risque de son exclusion sociale.

Et l’on retrouve dans ce paradoxe la pensée de Tchouang Tseu : “s’adapter au monde extérieur tout en restant fidèle à soi-même”.
Puisque nous avons du temps, grâce à ce confinement, je vous recommande vivement la lecture du livre de Yu Duan : “Le bonheur selon Tchouang Tseu” chez Belfond. En voici quelques titres de chapitre :
L’horizon peut être petit ou vaste
Se connaître soi-même
On peut toujours se frayer une voie
Parler avec légèreté de la vie et de la mort
état d’esprit et manière d’être.

 

Vraies questions ?

Plus les jours passent, plus les vraies questions restent sans réponse…

Heureusement le printemps est bien là, et j’ai pu faire hier un bel élixir floral d’aubépine. J’attends que les boutons d’or du jardin se réveillent pour faire pareil… et je pourrais profiter du soleil aujourd’hui pour faire un élixir floral de lilas, ou de pissenlit !

Ceci dit, cette période de confinement est un bon moment pour se retrouver avec soi-même, faire le point sur ce qui donne sens à notre vie, et faire les bons choix pour les jours à venir. Internet permet d’avoir accès à beaucoup d’informations et analyses diverses, pour se faire une opinion personnelle et décider pour soi la meilleure conduite à tenir. Bien sûr, cela demande un peu de discernement, et une culture générale minimum (notamment sur le plan historique, géographique, et ethno-sociologique).

Une incarnation sur terre, c’est comme accepter un voyage en terre inconnue pour découvrir d’autres aspects de la vie, d’autres manières de vivre, d’autres croyances. Cela demande une grande ouverture d’esprit, un curiosité d’enfant qui découvre la vie, et surtout de ne pas sombrer dans l’illusion de la dualité/opposition, mais bien de comprendre que la dualité n’est que la vision qui donne du “relief” à l’Unité.
L’Humanité dispose de trésors de sagesse, tant dans les mythes et légendes des peuples premiers ou des précédentes civilisations, que chez les philosophes et toutes les Traditions spirituelles vivantes et expérimentées. Ce moment de confinement est une incitation à les revisiter, avec un regard neuf et curieux…

 

S’adapter ou non ?

Tchouang Tseu, philosophe qui a probablement vécu au temps des Royaumes Combattants en Chine, proposait : “Rester fidèle à soi-même tout en s’adaptant au monde extérieur”.
S’adapter ne veut pas dire se soumettre à une organisation folle ou contraire aux lois de la Vie, sous peine d’accepter l’Enfer. Obéir aux ordres sans discernement est le premier pas vers la barbarie.
L’autre, quelle que soit sa position, n’a de pouvoir sur moi que celui que je lui reconnais et accepte…

 

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