Comment ça marche ? Souvent l’apprenti se pose cette question… Comment un tirage au hasard, que ce soit au tarot ou au Yiking, peut-il être aussi « juste » dans l’éclairage qu’il apporte ? Est-ce uniquement une question d’interprétation ?
Jung a en partie répondu à ce genre de questions en prenant l’hypothèse de la synchronicité. Pour faire simple, disons tout bonnement qu’une partie de nous-même, ce que l’on pourrait appeler notre Moi Supérieur (ou l’âme pour d’autres), qui n’est pas directement et physiquement incarnée dans notre univers-espace-temps, est donc en situation de recul et de hauteur par rapport à ce que nous vivons.
Quand nous effectuons un tirage de tarot, nous essayons d’entrer en communication avec notre Moi Supérieur afin qu’il nous délivre un message par le truchement de la technique utilisée. Remarquez que cette communication peut aussi se faire par l’astrologie horaire, le rêve, le rêve éveillé, la méditation…
Il ne nous reste plus alors qu’à interpréter le message reçu, qu’à lire les cartes de tarot, ou déchiffrer l’hexagramme de Yiking. Il faut bien comprendre que tous ces messages ne disent pas ce qui va arriver, mais dans quel état d’esprit on se trouve, comment on se positionne, ce qui pose problème, nos peurs, nos espoirs, comment on pourrait améliorer les choses, quelle stratégie est conseillée.
Certes, beaucoup de tarologues ou d’astrologues vont dire à leur consultant ce qui va se passer, et dans la majeure partie des cas, c’est ce qui se passera… Pourquoi, puisque le futur n’est pas écrit ? Parce que le consultant adhère au futur qui lui a été promis, parce qu’il l’attend et fera tout, consciemment et inconsciemment pour que cela se passe ainsi. C’est ce que j’appelle de la « programmation » involontaire. Pourquoi pas, me direz-vous, si cela permet à la personne d’avancer ou de résoudre son problème ?
Réfléchissons deux secondes à cela : dans quelle mesure savons-nous quelle est la meilleure route pour l’autre ? Surtout si l’on part de l’hypothèse que, in fine, toutes les routes se valent quant à l’objectif recherché. D’autre part, on risque d’interférer avec le vrai message du Moi Supérieur en projetant sur autrui notre vision des choses et de sa vie – style « vous devriez » ou « à votre place je sais ce que je ferais… ».
C’est pourquoi je pense que la meilleure approche de ces techniques pour ceux qui y ont recours est celle de l’ouverture : écouter, comprendre le message et prendre une décision en écoutant son cœur, prendre le risque de vivre pleinement l’expérience sans espérer un résultat déterminé.
Plus on pratique les tirages de cette manière, plus on est saisi de la clarté des messages donnés et de leur impact dans votre stratégie quotidienne.